Writing for France’s “La Croix” newspaper, Pierre Sautreuil cited RSC Director Richard Giragosian in his assessment of Armenian-Russian relations. The article, “L’Arménie prend ses distances d’avec la Russie” (“Armenia distances itself from Russia”) was published on 7 September.
(Excerpts)
L’Arménie prend ses distances d’avec la Russie”
Analyse Erevan reproche à Moscou sa passivité dans le conflit opposant l’Arménie à l’Azerbaïdjan et dans la gestion de la crise humanitaire du Haut-Karabakh. En réaction, l’Arménie se distancie de l’alliance militaire régionale supervisée par Moscou.
Ces tensions sont cependant loin de signifier que l’Arménie s’oriente vers une rupture avec Moscou. « L’essentiel de la relation sécuritaire entre l’Arménie et la Russie se fait en bilatéral, et pas via l’OTSC qui, contrairement à l’Otan, est une institution relativement vide », note Richard Giragosian, directeur du Regional Studies Center, un centre de réflexion basé à Erevan.
Ces crispations indiqueraient en revanche une certaine transformation des rapports entre les deux pays, au moment où le rôle de Moscou comme arbitre régional est contesté par l’implication croissante de l’Union européenne et des États-Unis dans le processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. « Après des années de soumission, l’Arménie adopte une relation transactionnelle avec la Russie, analyse Richard Giragosian. Bien sûr, Erevan est trop faible pour remettre en cause cette relation, mais peut en changer les termes : l’arrogance, l’asymétrie et le fait que la Russie prenne l’Arménie pour acquise. Reste à savoir si ces efforts suffiront, et s’ils n’arrivent pas trop tard. »
Armenia distances itself from Russia
Analysis Yerevan criticizes Moscow for its passivity in the conflict between Armenia and Azerbaijan and in the management of the humanitarian crisis in Nagorno-Karabakh. In response, Armenia distances itself from the regional military alliance supervised by Moscow.
These tensions are, however, far from meaning that Armenia is moving towards a break with Moscow. “Most of the security relationship between Armenia and Russia is bilateral, and not via the CSTO which, unlike NATO, is a relatively empty institution,” notes Richard Giragosian, director of the Regional Studies Center, a think tank based in Yerevan.
On the other hand, these tensions would indicate a certain transformation in relations between the two countries, at a time when Moscow's role as regional arbiter is contested by the growing involvement of the European Union and the United States in the peace process between the Armenia and Azerbaijan. “After years of submission, Armenia is adopting a transactional relationship with Russia,” analyzes Richard Giragosian. Of course, Yerevan is too weak to question this relationship, but can change its terms: the arrogance, the asymmetry and the fact that Russia takes Armenia for granted. It remains to be seen whether these efforts will be enough, and whether they do not come too late. »
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